Le Taekwondo en Gruyère
Originaire de Corée, le taekwondo est un art martial complet qui signifie littéralement « la voie du pied et du poing » : tae pour le pied, kwon pour le poing, et do pour la voie. Né comme art martial traditionnel, le taekwondo est aussi devenu un sport olympique en 2000.
Que l’on cherche à faire de la compétition ou simplement à progresser physiquement et mentalement, la pratique du taekwondo permet de maîtriser des techniques de combat et d’auto-défense, tout en travaillant des valeurs de discipline, de maîtrise de soi et de respect. Le Taekwondo Club de Bulle, situé au Centre de Tennis de Bulle, propose des cours accessibles à tous les âges et tous les niveaux.
Un art martial complet
Le taekwondo développe le corps et l’esprit, en offrant un équilibre entre souplesse, endurance, technique, et maîtrise de soi. C’est à la fois une activité physique exigeante et un art de vivre, où le respect des valeurs philosophiques est aussi important que la maîtrise des techniques. Cet art se déploie à travers plusieurs facettes, permettant à chacun de progresser selon ses propres objectifs.
Histoire
On situe entre 2400 et 2300 ans avant J.-C. l’arrivée, dans la péninsule de l’actuelle Corée, de descendants des tribus Toungouse. Venant de Sibérie et de Mandchourie, ils sont les initiateurs d’une culture spécifiquement coréenne. Suivirent l’apparition de tribus qui développaient des exercices physiques essentiellement destinés à l’autodéfense. En 57 avant J.-C., après de nombreuses luttes fratricides, le pays se partageait en trois royaumes distincts: KOGURYO, PAEKIE et SILLA.
A Kyongju, l’ancienne capitale de Silla, deux statues bouddhiques, gravées sur la tour géante de Kumgang à Sikuram, représentent deux géants s’affrontant dans un position de Taekwondo. Ce temple, âgé de près de deux mille ans, est le témoin du développement du Taekwondo antique.
Il y a environ 1400 ans, sous le règne de Ching Heung de Silla, les jeunes officiers, après une épreuve de Taekwondo, étaient sévèrement sélectionnés pour former un groupe d’élites. Dans le but de défendre leur roi, ces élites pratiquaient et étudiaient cet art martial afin de découvrir quelles positions offensives et défensives leur donnaient le meilleur avantage. Ils créèrent finalement un type de lutte nommé Soo Bat.
Sous le règne de la dynastie Koguryo, le Taekwondo conserva sa popularité. En 918, la dynastie Koryo prit le pouvoir et modernisa le Taekwondo dont l’apprentissage était réservé aux militaires.
Au 13ème siècle, la Corée fut rattachée à la Chine. Le Kung-Fu et le Taekwondo se côtoient alors et s’influencent pendant près d’un siècle. Après le retour à l’indépendance et l’avènement de la dynastie Ye en 1392, le Taekwondo prit un tel essor dans la population qu’il fut déclaré sport national tout en se voyant accorder une place importante dans l’appareil militaire coréen. Cependant, dans la deuxième moitié de la période Ye, suite à des querelles politiques internes, l’importance du Taekwondo déclina, pour ne subsister, à la fin du 19ème siècle, que sous la forme d’activité récréative.
Kyokpa
La casse ou Kyokpa met l’accent sur l’exécution parfaite d’un geste technique, plus que sur la force brute. Les matériaux à casser, comme des planches, tuiles, briques ou parpaings, nécessitent une grande précision et une parfaite maîtrise des techniques de coup de pied et de poing. Dans le taekwondo, la casse est une épreuve obligatoire pour les examens de grades élevés, symbolisant l’aboutissement de l’habileté technique du pratiquant.
Ho-Sin-Soul
Le Ho-Sin-Soul est l’art de la self-défense dans le taekwondo, destiné à apprendre aux pratiquants à réagir efficacement face à des situations réelles d’agression. En plus des techniques d’auto-défense, cette discipline développe la maîtrise de soi, une qualité essentielle pour une réponse rapide et efficace.
Macho-Kyorugi
Le Macho-Kyorugi, aussi appelé « combat schématique » ou « pas de compétition, » est un entraînement entre deux partenaires qui exécutent des mouvements prédéfinis d’attaques et de contre-attaques. Cette pratique permet de perfectionner la précision, le contrôle de soi et la maîtrise technique, sans les enjeux de la compétition. Le Macho-Kyorugi offre ainsi un cadre structuré pour développer les qualités fondamentales du taekwondo.
Poomsae
Les Poomsae, ou formes, sont des enchaînements de mouvements codifiés, représentant une série d’attaques et de défenses contre des adversaires imaginaires. Pratiquées dans le calme, elles permettent de perfectionner les postures, la respiration, l’équilibre et la coordination. Les poomsae sont essentielles pour progresser dans le taekwondo et sont fondamentales lors des examens de passage de grade, car elles posent les bases techniques pour d’autres disciplines comme le combat ou la casse.
Kyorugi
Le Kyorugi, ou combat libre, est l’occasion pour deux adversaires de mesurer leurs compétences techniques et physiques. Bien qu’il implique une certaine intensité, le kyorugi se pratique avec un esprit de respect et de camaraderie. L’esthétique des mouvements et la précision d’exécution sont particulièrement valorisées dans cette forme de combat. Le kyorugi est également une discipline olympique depuis 2000, où les participants cherchent à marquer des points tout en contrôlant leurs coups et en respectant l’esprit de fair-play.
Démonstration
Freestyle
Les ceintures
Le système des ceintures au taekwondo est conçu pour symboliser la progression, l’engagement et la maîtrise technique du pratiquant. Il est organisé en plusieurs niveaux de couleur, chaque couleur représentant un niveau de compétence, de connaissance et de développement personnel.
Les ceintures de couleur, appelées Kup, marquent le parcours des pratiquants débutants à intermédiaires. Elles permettent de structurer l’apprentissage par étapes et d’assurer une progression régulière.
Blanche
Représente le commencement. La ceinture blanche symbolise la pureté et l’inconnu, et elle est attribuée aux nouveaux élèves qui commencent tout juste leur parcours dans le taekwondo.
Jaune
La ceinture jaune signifie l’éveil et la découverte des bases. À ce niveau, l’élève apprend les mouvements fondamentaux et commence à poser des bases solides.
Verte
La couleur verte représente la croissance, comme une plante qui commence à germer. Le pratiquant maîtrise ici des techniques plus complexes et développe sa coordination.
Bleue
La ceinture bleue est associée à la maturité et à la stabilité. L’élève commence à comprendre l’art plus profondément et perfectionne les techniques acquises. Il s’oriente également vers des valeurs comme le respect et la discipline.
Rouge
Le niveau rouge symbolise la vigilance et la maîtrise avancée. Les techniques sont plus raffinées, et l’élève apprend à gérer sa puissance et à éviter les erreurs. La ceinture rouge prépare le pratiquant à la ceinture noire.
Les Ceintures Noires (Dan)
La ceinture noire est un signe de maîtrise dans le taekwondo. Contrairement aux ceintures de couleur, elle n’est pas l’aboutissement final, mais plutôt le début d’un apprentissage plus profond. La ceinture noire est divisée en plusieurs Dan qui témoignent du degré de maîtrise et de l’expérience acquise par le pratiquant.
Chaque ceinture dans le taekwondo n’est pas seulement une marque de progression technique mais symbolise aussi la croissance personnelle, l’humilité, la discipline et le respect. Le passage de grade est un moment de reconnaissance et de réflexion pour le pratiquant, lui rappelant que le taekwondo est un art martial qui va bien au-delà des techniques, englobant l’esprit et le développement personnel.
Termes importants
Tae : le pied
Kwon : le poing
Do : la voie, l’esprit
Taekwondo : la voie du pied et du poing
Poomsae : formes, combat fictif
Kyokpa : casse
Ho-Shin-Sul : self-defense
Kyorugi : combat
Macho-Kyorugi : combat schématique
Termes courants
Dojang salle d’entraînement
Dobok uniforme du Taekwondoïste
Kyo-Sa-Nim professeur
Sabeumnim maître (à partir de la 5ème dan)
Ki l’énergie
Kihap le cri
Taegeuk-Ki le drapeau coréen
Kounsamida merci
Termes techniques
Eulgoul haut (tête)
Montom moyen (torse)
Alé bas
Tchagui coups de pied
Jireugi coups de poing
Maki blocages
Chong bleu
Hong rouge
Les chiffres
1 Hana
2 Doul
3 Set
4 Net
5 Dassot
6 Yeussot
7 Ilgop
8 Yeudoul
9 Ahop
10 Youl
Les attitudes
Charyot garde à vous
Kyongye saluez
Jumbi préparez-vous
Sijak commencez
Baro revenez
Chow repos
Principaux coups de pied
Ap Tchagui direct (avant)
Yop Tchagui latéral
Dolyeu Tchagui circulaire (avant)
Bandal Tchagui semi-circulaire (avant)
Dwitt Tchagui direct (arrière)
Nelyeu Tchagui de haut en bas (marteau)
Mom Dolyeu Tchagui circulaire 360° (arrière)
Dwidora Bandal Tchagui semi-circulaire 180°